Je ne veut pas y aller ! Je sais que ça à l'air stupide d'écrire ça mais c'est vrai. J'aurais mieux fait de m'inscrire à l'Université du quartier, à Seattle, là où je connaîtrai tout le monde. Non mais je suis folle d'avoir écrit ça ! Si je connais tout le monde là-bas, tout le monde me connait aussi. Et je serai encore Kayleigh-qui-à-perdu-ses-parents. Non. J'ai bien fait de m'inscrire à la Greystone. Et puis même si les choses ne se passent pas très bien à l'Université, je serai avec Ty'. Sérieusement, j'en avais plus que marre des regards de pitié que tout le monde me lançait. J'espère qu'à Greystone, les gens sont un tant soit peu plus intelligents. Dans les Hamptons au moins je ne serai pas la seule nouvelle. Les étudiants viennent de tout les Etats-Unis et même ailleurs alors... Enfin, ceci est l'inauguration de mon nouveau journal. C'est mon... Onzième journal en cinq ans tu te rends compte ?! L'ancien était le plus beau de tout ceux que j'ai eu, la couverture était en cuir anthracite avec des motifs en velours émeraude. Celui-là, il est plus excentrique : Couverture prune avec des phrases vert-d'eau-turquoise. Il est bien mais je n'ai pas eu le coup de foudre, je l'ai acheté au Virgin du Campus. Il faut que je me dépêche, Tyler va bientôt débarquer en cognant contre la porte de ma chambre pour être sur que je ne me suis ni enfuie, ni rendormie de mon plein gré, ni suicidée. Je me demande si j'aurai une colocataire au cour de l'année...

Je n'aurai jamais pensé que l'Université, c'était aussi bien que ça ! Comme prévu, Ty' est venu ce matin et, en toquant à la porte, il à dit « Kay' ? J'espère pour toi que tu n'a pas fait exprès de te rendormir ! Et que tu es toujours dans ta chambre ! Dans ta chambre vivante de préférence ! » Quand j'ai ouvert, il n'a pas compris pourquoi j'étais morte de rire. Ça à du lui faire un choc. De me voir en train de rire, s'entend. Je n'étais pas vraiment "heureuse" à proprement parler mais je me sentais bien. Ce qui est plutôt... Une bonne chose, au fond. Mais passons à ma journée. La première heure, tous les élèves étaient dans l'amphithéâtre ; le directeur - comme tout directeur d'Université qui se respecte - nous à fait son petit discours de bienvenue sur la solidarité, l'entente, la collaboration, et tout le tralala. C'était... Vraiment barbant. Les cours de piano sont extraordinaire ; Je ne me rappelais pas à quelle point c'était agréable de jouer... Tu ne ne devineras jamais quoi. J'ai foncé dans une fille. Dans les escaliers. "Et alors ?" Alors elle s'appelle Alyssa. Elle à de magnifiques cheveux blonds et les yeux verts. Je dois avoue que je suis un peu jalouse, avec mes cheveux châtains foncés et mes yeux chocolat. Mais elle est super gentille ! J'avais fait tombé toutes mes affaires au rez-de-chaussée quand elle m'a percutée. Ou quand je l'ai percutée je sais plus. Notamment mes chaussons de danse - auxquels je tiens comme à la prunelle de mes yeux parce qu'ils appartenaient à ma mère quand elle faisait de la danse classique - et on à discuté pendant tout le trajet - on était au cinquième étage. A midi trente on à déjeuné toutes les deux, près du terrain de basket, sous un arbre. Elle m'a proposé de m'inscrire aux cours de mannequinat. Enfin, proposé est un euphémisme. Disons qu'elle m'a... Pratiquement torturée jusqu'à ce que j'accepte - Parce que, oui, j'ai accepté. Cela faisait longtemps qu'on ne m'avait pas charriée comme ça : Avant on n'osait de plaisanter avec moi, de peur de me blesser... Elle à dit que le premier photoshoot - celui pour déterminer les groupes - avait lieu demain à neuf heures. Il me tarde un peu ! Elle m'a dit qu'il fallait s'habiller le plus neutre possible. J'ai donc déjà tout prévu : Un short en jean destroy gris foncé, un débardeur blanc, mes Converses noires chéries, aucun bijoux, aucun maquillage. On à histoire et algèbre ensemble. Oulà ! J'ai eu chaud ! Un garçon de première année, avec qui j'ai anglais, viens de passer tout passer tout près de moi. Il ne manquerait plus qu'il lise mon journal, non mais oh !